Le licenciement pour abandon de poste

L’abandon de poste sans motif légitime est un manquement du salarié qui se traduit, selon la Cour de cassation par : 

  • Une absence non justifiée du collaborateur pendant un ou plusieurs jours,
  • Un départ précipité et non justifié pendant le temps de travail.


La démission ne se présumant pas, ce comportement ne permet pas, en principe, à l’employeur de considérer le salarié comme démissionnaire
(Cass. Soc., 22/09/1993, N°91-43.580).

Ainsi, lorsque le salarié quitte son travail et ne revient pas les jours suivants (Cass. Soc., 8/01/1992, n°87-43.978) ou encore lorsqu’il adresse une lettre à son employeur pour lui indiquer qu’il ne retournera pas travailler mais qu’il n’a pas pour autant l’intention de démissionner, son absence ne saurait être assimilée à une démission et l’employeur se doit, de procéder au licenciement.


Toutefois, et à titre très exceptionnel, la Cour de cassation a admis que la volonté claire et non équivoque de démissionner est établie lorsque le salarié, à la suite de l’abandon de son travail, a développé une importante activité personnelle dans le même secteur d’activité (Cass. Soc., 30/01/1997, n°92-41.724) ou lorsque, après avoir exigé en vain d’être licencié, il s’est montré agressif et ne s’est plus présenté à son travail (Cass. Soc., 13/06/2001, n°99-42.209).

Dans tous les cas, l’abandon de poste peut être sanctionné par un licenciement pour faute pouvant même aller, selon les circonstances jusqu’à un licenciement pour faute grave dès lors que le salarié a été sommé en vain de reprendre son travail.


Maître Seroux-Darmon
se tient à votre disposition si vous faites l’objet d’un licenciement pour abandon de poste. 

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